Lunatiques haïkus
Sourire de ce soir
Lumière de te voir
Lune, luit dans le noir
Sombre ciel de moire
D’étoffe de foire
Sans destin à croire
Talengar, poète à ses heures perdues
Sourire de ce soir
Lumière de te voir
Lune, luit dans le noir
Sombre ciel de moire
D’étoffe de foire
Sans destin à croire
Talengar, poète à ses heures perdues
Par définition, sans sens
La tête est vide, ma page est blanche
Ivre pourtant d’une expérience
Brave au néant de l’espérance
Elle n’est l’avis d’aucune planche
Réjouie du temps de ta présence
Transcrit dans un mot qui flanche
Evanescente dans son absence
Talengar, poète à ses heures perdues
Je baille, ô Corneille
Oh rage, oh désespoir,oh sommeil ennemi
N’ai-je donc tant vécu que pour cette insomnie
Et ne suis-je blanchi au gré de cette nuit
Que pour voir au grand jour un soleil maudit
Tes bras qu’avec respect toutes les dames admirent
Tes bras qui tant de fois ont accueilli mes ires
Tant de fois endormi les cauchemars d’ici-bas
Trahi donc mes rêves et ne fait rien pour ça
Oh cruel souvenir de mes heures passées
Oeuvre de tant d’amour en un jour oublié
Nouvelles aspérités létales pour mes peurs
Quitte l’austérité de mes pâles douleurs
Pour naitre de l’abime où vivent mes erreurs
Celles qui de leurs dîmes taxent cette nuité
Talengar, poète à ses heures perdues
Déliquescence
Rêve de fatigue dans le feu de la nuit
Un étrange désir qui dort dans ma tête
Trêve d’oiseau-lyre où chante la bête
Qui danse la gigue sur les notes du bruit
Sève de la vie qui échappe au fruit
Passion de l’esprit qui veut le repos
Hypnose de mort, sursis du boulot
Qui traine le sort à l’aube qui luit
Difficile de s’endormir
D’un coup de cil et c’est fini
Fin de journée début de l’ire
Qui s’est armé dans mon esprit
Plus de mot, je me tais
Je suis sot dans ma taie
Je somme le venin
Qui assomme au divin
Plus un geste
Je m’arrête
Chacun devient
Son baladin
Fleuve
Tarit
Preuve
Fini
..
..
Talengar, poète à ses heures perdues
Escalettre
O
ma
vie,
hume
rhume,
parfum,
remugle
délétère
sentiment
nauséabond
odoriférant…
Hypnotiserez
immédiatement
mesdemoiselles;
méticuleusement,
instrumentalisez
lycanthropisation
consciencieusement
constitutionnalisée!
Talengar, poète à ses heures perdues
Distraction (ou la déclinaison d’un délire)
Je te douche, tu me mouche
Je te pomme, tu me somme
Je t’orange, tu m’orage
Je te banane, tu me tatane
Je te chausse, tu me Gauss
Je t’adoube, tu me courbe
Je te riz, te me vie
Je te blé, tu me thé
Je te math, tu me pâte
Je te cuisine, tu me tartine
Je te chocolate, tu me nutellate
Je te glace, tu me tasse
Je te givre, tu m’ivre
Je te vin, tu m’étain
Je te fer, tu me serre
Je te bec, tu me teck
Je te bois, tu me noix
Je te casse, tu me masse
Je te kilo, tu me stylo
Je te marque, tu m’arc
Je te flèche, tu me pêche
Je te poissonne, tu me poisonne
Je te Mithridate, tu m’Andromaque
Je t’Andromède, tu m’Amazone
Je te fleuve, tu me rive
Je t’Amon, tu me Ra
Je te souris, tu me lapin
Je te paire, tu me couple
Je t’ara, tu m’oiseau
Je te cheval, tu me cavale
Je t’Enée, tu m’Ariane
Je te gréer, tu me liane
Je t’armateur, tu m’aventure
Je te voyage, tu me page
Je te livre, tu me sylve
Je te tue, tu me je
Talengar, poète à ses heures perdues