Je baille, ô Corneille
Je baille, ô Corneille
Oh rage, oh désespoir,oh sommeil ennemi
N’ai-je donc tant vécu que pour cette insomnie
Et ne suis-je blanchi au gré de cette nuit
Que pour voir au grand jour un soleil maudit
Tes bras qu’avec respect toutes les dames admirent
Tes bras qui tant de fois ont accueilli mes ires
Tant de fois endormi les cauchemars d’ici-bas
Trahi donc mes rêves et ne fait rien pour ça
Oh cruel souvenir de mes heures passées
Oeuvre de tant d’amour en un jour oublié
Nouvelles aspérités létales pour mes peurs
Quitte l’austérité de mes pâles douleurs
Pour naitre de l’abime où vivent mes erreurs
Celles qui de leurs dîmes taxent cette nuité
Talengar, poète à ses heures perdues