( 22 août, 2011 )
Soir d’orage
Une nasse étouffe le ciel courageux
Qui découvre son gris dans un teint lumineux
Suffocante esbrouffe de nuages râleurs
Qui d’une comédie se joue des spectateurs
Une natte se tresse à l’aplomb de mes yeux
Délicate harmonie de ce plumage heureux
Composée de caresse et de blancs cajoleurs
Belle cérémonie pour un enlumineur
Eclair compositeur de cette symphonie
Qui relève les sens de notre répartie
Délétère essence, ivre de détresse
Joue quand tonne la peur d’amères tristesses
Qui façonnent les moeurs d’un pas d’allégresse
Lorsque vient la danse où je ris à l’envie
Talengar, poète à ses heures perdues
( 17 août, 2011 )
Parcours de proue
Sur la pensée des vents violents de l’été
Glisse les temps d’un avenir irradié
Tout l’émerveillement des premières heures
Terni par les abandon des plus sombres couleurs
Je partirai guidé par d’immense abat-son
Sur la fugue de ma propre partition
Voir l’horizon bouger au rythme de mes pas
Dans la quête pour devenir un paria
Je suis l’unique enfant de mon noble monde
Seigneur ou mendiant dans l’esprit qui m’écoute
Seul l’écho se trouve sur ma longueur d’ondes
Je suis les protagonistes de ma joute
Et chaque facette se déploie, féconde
Quand je reste maitre à l’oeuvre de mes doutes
Talengar, poète à ses heures perdues
( 8 août, 2011 )
Séquence sans fin
Le rideau est tombé, la pièce se finit
Sur une belle ondée la foule s’esbaudit
Son intrigue cousue dans la trame de l’eau
D’une conclusion sue abreuve les badauds
Les acteurs s’éclipsent dans un souffle de vent
Qui dans une ellipse retrouve le beau temps
Nuage sans histoire au cumule de nain-bus
L’affiche de ce soir accapare les us
Spectacle commencé au son d’indifférence
Retourne au Léthé boire son insouciance
Le fil de son retour se joue du labyrinthe
Comme un filtre d’amour qui s’oublie dans l’absynthe
Noir recommencement ourlé d’un gris-bleu rance
Ouvre l’acte dément d’une belle scéance
Talengar, poète à ses heures perdues
( 5 août, 2011 )
Plus vieux
Je me suis revêtu de mon manteau de pluie
Nouvelle peau liquide qui chasse mon ennui
Elle a lavé mes yeux des affres de la nuit
Et dans les éclaircies maintenant j’éblouis
Pauvre mésaventure de cette matinée
Qui aurait pu paraître mal commencée
Sans l’idyllique vision de notre psyché
Qui de l’humidité ressort une panacée
Un mot suffit parfois à faire reverdir
Les ultimes sursauts d’un parfait sourire
Et reprendre le refrain de notre bonheur
Dans le champs irrigué par les vagues du coeur
L’espérance apparait dans le vent du zéphyr
Comme un oiseau de feu qui de l’eau fait la sueur
Talengar, poète à ses heures perdues
( 3 août, 2011 )
Dans la glace
D’un regard vers l’avant se perce l’horizon
Infini continent d’un écho qui résonne
Je perçois ce reflet qui vient de la maison
Comme un tas de galet d’une éminence aphone
Un pas vers la raison qui pousse l’inconnu
Dans le noir des tréfonds d’une âme reconnue
J’entend le ton qui tonne un nom de parvenu
Comme toi qui tâtonne à l’orée de ma vue
Question de l’existence au delà du miroir
Qui réveille l’instance à l’aune du devoir
Les sens se révèlent des auteurs passionnés
Dans le feu de la stance ainsi auditionnée
Car en chacun se mêle en plus des savoirs
Une image réelle d’étoffes et de moires
Talengar, poète à ses heures perdues
( 2 août, 2011 )
Sur un air…
Dans le jardin de ma pensée
Ou le patio de mes désirs
Pousse une fleur bien arrosée
Celle que je ne peux cueillir
Je la renverse de baiser
Si délicats à accueillir
Pour qu’elle fleurisse en été
Sans la brume de mes soupirs
Je lui dédie mes idées
Car sans ailes pas d’avenir
Talengar, poète à ses heures perdues