Sombre panacée
Sombre panacée
C’est un gout très sucré, légèrement acide
Qui envahi mes sens de son pas intrépide
Ma langue se sature dans ce doux liquide
Perdu dans les méandres de ce mal avide
Annexion de palais, occupation bénie
Par l’essence d’un parfum que le ciel m’envie
Flamboiement de papilles en ce jour meurtri
Qui laisse du plaisir un souvenir jauni
Gourmande répression de ce beau paradis
Qui me tend les bras comme une noble utopie
Mais dont les promesses sont toujours démenties
Rêve savoureux qui manque de réparti
Lorsque le réveil se joue de notre partie
Joyeuse témérité des gouttes de vie
Talengar, poète à ses heures perdues