( 18 juin, 2010 )
Surchauffe refroidit
Un zéro absolu donne le mouvement
Le ballet électrique fête l’évènement
Car là est résolu un vieux casse-tête
Celui de physique, mais oui, suis-je bête!
Dans ce mal révolu nait le chaud de l’instant
Vitesse magique, joie de l’éclatement
Font de l’advenu, boulevard des restes
Un champs de tragique charmé par des miettes
Drôle de parvenu, électron du présent
Qui tourne comique dans la peur d’être lent
Rattraper l’étendu de gloire obsolète
Avec les mimiques d’un analphabète
Talengar, poète à ses heures perdues
( 15 juin, 2010 )
Des tours, des illusions
Atterré, sans un cri
Lettre morte de peur
Déterré, sans envie
Journal de noir terreur
Libéré pour la vie
Mot brisé du bonheur
Torturé par l’écrit
Phrase murée dans l’heur
Visé hors du sursis
Verbe dans le malheur
Deviens ce que je suis
Un simple professeur
Talengar, poète à ses heures perdues
( 9 juin, 2010 )
Chemin naturel
Brin d’herbe qui plie sous le vent
Montre la voie des Séraphins
Celle qui siffle dans le temps
Le bercement pour un couffin
Comme un roseau qui nait suivant
Pense la voix de l’enfantin
Cristallise en filet portant
L’écoulement de ce matin
Plante qui grimpe vers le Sol
Explore ce nouveau monde
Baigné des rayons de ce fol
Qui réfléchit devant l’onde
Tel le génie de notre sol
Celui qui grandit et sonde
Talengar, poète à ses heures perdues
( 8 juin, 2010 )
Par l’esprit, cours
Bise qui ride l’eau de ma peau
Souffle le vide dans mon chapeau
Brise légère, de l’aigre-doux
Touche la terre et emmène-nous
Vise la rive de mon amour
Borde l’esquive de mon retour
Mise l’enfer dans le redoux
Perdre son aire et dire jm’en fous
Rise la grève avec mes larmes
Gisant qui crève hausse ma flamme
Crise dans la Mort qui me dit tout
Dans le remord sans aucun tabou
Grise mes veines lisse mon tir
Perdu hors haine propre au martyr
Pise branlante vieil édenté
Dans la tourmente je suis rené
Talengar; poète à ses heures perdues
( 7 juin, 2010 )
Un jour certain
Date anniversaire d’événements perdus
Dans les limbes du temps, paradis révolu
Où les nécessaires oublis du souvenir
Se logent en serments galvaudés à vomir
Calendrier fumeux qui se joue du hasard
Clin d’oeil débonnaire de la Marie-Brisard
Dont les instants pompeux ne peuvent prévenir
Ce breuvage électuaire écoeurant à sentir
Un jour ordinaire pour la plupart des gens
Me donne à réfléchir au chemin des dames
Retraite volontaire ou stratégie d’antan
Qui offre sans fléchir un voyage d’âme
Sur les champs de guerre qui sonnent l’en avant
Pour que puissent mûrir les blés sans nos larmes
Talengar, poète à ses heures perdues
( 4 juin, 2010 )
Déliquescence
Rêve de fatigue dans le feu de la nuit
Un étrange désir qui dort dans ma tête
Trêve d’oiseau-lyre où chante la bête
Qui danse la gigue sur les notes du bruit
Sève de la vie qui échappe au fruit
Passion de l’esprit qui veut le repos
Hypnose de mort, sursis du boulot
Qui traine le sort à l’aube qui luit
Difficile de s’endormir
D’un coup de cil et c’est fini
Fin de journée début de l’ire
Qui s’est armé dans mon esprit
Plus de mot, je me tais
Je suis sot dans ma taie
Je somme le venin
Qui assomme au divin
Plus un geste
Je m’arrête
Chacun devient
Son baladin
Fleuve
Tarit
Preuve
Fini
..
..
Talengar, poète à ses heures perdues
( 2 juin, 2010 )
Heu…
Sagesse infinie d’un mot répété
Comble le vide de nos phrases nues
Drôle de petit, Verbe défendu
Grâce du bide, de ce « heu » làché
Facile expression, vocable louée
Lettre d’exception et sceau originel
Dans ce premier pas, libre d’hydromel
Joue le son d’Héra, langage d’ainé
Marque interrogée de ponctuation
Figure étonnée, points de suspension
Est-ce son pouvoir de nous décorer
Entre le savoir du pédant nommé
Se glisse l’avoir d’onomatopé
Régal adoré de l’inspiration
Talengar, poète à ses heures perdues