Altercation
Altercation
Poids des gars costauds
D’un sigle noté chaud
La ville de là-haut
Talengar, poète à ses heures perdues
Altercation
Poids des gars costauds
D’un sigle noté chaud
La ville de là-haut
Talengar, poète à ses heures perdues
Allez, bouge!
Immergé jusqu’au nez dans des tas de cartons
Sous-marin de chambrée plongé dans le décor
Profondeur de l’esprit qui veut toucher le fond
Par la grâce du tri retrouve ses trésors
J’aperçois la marée qui court vers le salon
Tonne de papier avalanche du sort
Qui réserve au tapis des tâches de savon
Pour laver les envies de celui qui s’en sort
Nettoyage du temps passé dans ce cocon
Mise à nue de mes murs qui partent et s’en vont
Désertion du ciment, ciment du déserté
Début de l’aventure et de tous ses rebonds
Chrysalide éventée par les vents entêtés
Libère le murmure émis de l’horizon
Talengar, poète à ses heures perdues
Fallas valencienne
Préparée dans l’amour, l’oeuvre devient grande
Les détails des atours se marient vivement
Anastrophes urbaines folles sarabandes
Naissent de main humaine en nuée de déments
Tirée vers un temple comme simple offrande
A la beauté ample du dieu des mécréants
Fugace devenir de ses beaux monuments
Admirés par les fous, éloges et serments
Lentement se mire et garde une image
Libérée de la boue grâce aux talents sages
Au-delà d’écrire une nouvelle page
Soupir de la roue qui tourne vers l’avant
Comme vie éphémère immortelle à la fois
Renait de la terre pour ma plus grande joie
Enflamme nos serres avec ton feu grégeois
Malgré l’eau amère de cette triste loi
A retrouver tes cendres Phénix de nos bois
Talengar, poète à ses heures perdues
Pas d’inconnue
Rencontre et raconte, l’histoire au présent
D’une même envolée se découvre voisin
Un drôle de conte qui s’exprime en lisant
D’une voix timorée les lignes de la fin
Une attente un désir, dévoile le passé
Une peur incarcérée dans le fond de l’être
Prison de l’avenir carcan ressuscité
Reste chaînes brisées car je suis mon maitre
Sur un pas de porte, deux regards se croisent
Une pression forte et franchit cette toise
Pour que ça nous donne des ailes incertaines
Un aimant me porte, je deviens ardoise
Lorsque je le sonne un trait note ma veine
D’une flèche à l’aorte je saigne turquoise
Talengar, poète à ses heures perdues
Modération
Un grognement compris
Ecu du doigt surpris
D’une portion de vie
Talengar, poète à ses heures perdues
Ange ou démon
Au dessus de nos têtes il vole et plane
Négligeant la nature humaine et fade
Grand miracle sur les aires planes
Eole messager se mire dans la rade
Derrière nos fenêtres il va, se fane
Entonnant pour les autres une sérénade
Menace de mort pour le simple profane
Obnubile les yeux dans son feu de jade
Némésie alliée au Zéphir s’évade
Talengar, poète à ses heures perdues
Manufacture
Possession de dame
Sans habit ni trame
Au savoir de l’âme
D’une cité d’arme
Talengar, poète à ses heures perdues
A elles
Fleur du printemps qui aujourd’hui s’éveille
Infléchi le temps et sort de ton sommeil
Lumière des ans vole vers le soleil
Lune et firmament déployez-vous en treille
Et au présent restez filet de vermeille
D‘un battement de cil, l’oeil se réveille
A l’image du monde qui s’émerveille
Merci à vous gracile et coquette merveille
Etrangère à l’onde qui sur l’amour veille
Fameux trésor de la mature corbeille
Elégament fournie en charmes d’abeilles
Menace de ténor de la nature groseille
Magnificence de vie aux rondeurs d’éveils
Etouffe l’ichor d’un flamboiement d’oseille
Talengar, poète à ses heures perdues
Châtelet
Pour un félin commun
Interjecte le tien
D’un forestier chemin
Talengar, poète à ses heures perdues
Quelle pièce pour toi
Valse d’un noble plateau de jeu
Ombre de réflexion sur celui d’en face
Illumine la vision des cases de l’heureux
Sage mur de l’intelligence sagace
A la pointe des cavaliers valeureux
Volait la plus sournoise de tes menaces
Elancée d’un déplacement harmonieux
Comme une meute de serpents qui m’enlacent
Mon domaine restera maitre de penser
Outre les idées que tu oses m’infliger
Nom souverain sans légitime victoire
Folie ravageuse de stratégie ruinée
Outrage donc le génie de ma mémoire
Urgence de mon retour sur l’échiquier
Talengar, poète à ses heures perdues